Panama : archipel des San Blas et rencontre gastrornithologique.
Ce message là sera sans doute un peu pénible à lire dans le froid parisien. Aussi nous tâcherons de rester sobres et d'insister plus sur des détails comme cet oiseau qui m'a littéralement chié dessus pendant le déjeuner. Nous y reviendrons.
Après donc un vol direct et logique (mais peu onéreux) El Calafate --> Buenos Aires (3h,2700km), BA --> Mexico (10h, 8500km), Mexico --> Panama City (3h, 2300km dans l'autre sens), nous sommes finalement arrivés à Panama City. 24 heures de transport passées plutôt rapidement, malgré les 2 premiers vols à se faire une nouvelle fois secouer. A noter une tragédie quand même : on a fini la saison de True detective (merci Jerome), Velcoro est mort, Helene ne s'en remettra jamais.
Arrivée RAS au Panama, 33degrés, très humide, et un trajet direct à notre auberge de banlieue. La visite se fera plus tard etant donné le départ théorique aux San Blas demain.
En théorie puisque rien n'est signé. Ayant voulu éviter de passer par une agence, nous avons contacté directement un "Guna", qui a répondu dans un espagnol approximatif qu'il viendrait nous chercher le lendemain à 5h30.
Petit mot sur les San Blas :
Archipel de 350 îles environ, dans un territoire (Kuna Yala) dirigé par les Gunas eux-mêmes avec une certaine indépendance politique et gestionnaire du Panama. On doit montrer son passeport à l'entrée du territoire et payer une taxe. Seule une 40n d'îles sont habitées et la plupart appartiennent à une famille, qui après avoir construit une ou quelques huttes dessus, vit en accueillant des touristes (nous quoi).
Ils ont leur propre langue (et ne parlent pas tous espagnol...), et refusent jusqu'à maintenant la présence de travailleurs autres que Guna et donc la construction d'hôtels de taille. Seules certaines iles ont l'électricité et aucune n'a l'eau courante (ou alors via des bidons achetés en ville).
La-bas ce sont les femmes qui gouvernent (Helene a fait une demande de passeport Guna) et leur famille leur choisit un mari. Et non Jérome, ils ne vivent pas avec un pagne sur le zboubi.
Nous voilà donc à attendre à 5h du mat', devant un hostel miteux et planqué en périphérie de Panama city. Et ôh miracle on est venu nous chercher. Après 1h30 de route vers le Nord, on rentre dans le territoire Guna. S'en suit 2heures de 4x4 dans la jungle en montée-descente-frein-épingle gauche 70'. Aux San Blas, on ne fait pas de surf, sauf la glotte de mme Massaud durant le trajet.
On arrive finalement dans un mini port, puis on nous conduit à Victor, notre nouveau pote Guna (à gauche d'helene sur la photo). 20min de lancha plus tard, on arrive à l'isla Iguana, magnifique petite île de 60m sur 300.
A partir de la : eaux turquoises, 30 degrés dehors et dans l'eau, des tas d'îles magnifiques , des fonds blancs plein d'etoiles de mer, et finalement peu de touristes. Sur notre ile environ 15 touristes, 13 gerés par une famille et nous gerés par l´autre. Donc excursions seulement tous les deux, repas sur notre terrasse pépère, et en bonus notre hôte qui après une discussion peu claire me met du métal sur sa petite chaîne. Bref 2 jours parfaits, et un peu la boule au ventre de se barrer.
Une fois revenu sur Panama city, 8h de bus vers David et 30minutes de tacos, nous voilà à Boquete, réputée grande maison de retraite américaine et paradis de la rando. C'est la bas que débuteront nos cours d'espagnol.
Vous en saurez rapidement plus sur la gastro du mignon petit oiseau multicolore qui trouvait mon t-shirt trop bleu.
la bise!
Ps : Mazel tov à Zoe ;)